
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) évolue au 1ᵉʳ avril 2025, offrant davantage d’accessibilité et de possibilités pour devenir propriétaire, partout en France.
Dès 2025, les restrictions géographiques disparaissent. Le PTZ est disponible sur tout le territoire, même en zone rurale. Les maisons neuves redeviennent éligibles, sous réserve de normes énergétiques (ex. RE2020), ouvrant la voie à un plus large choix de biens.
Montant plus élevé
Le PTZ peut couvrir jusqu’à 50 % du coût, avec un plafond pouvant atteindre 180 000 €. Cela réduit d’autant le montant du prêt classique. Ils sont relevés pour permettre à un plus grand nombre de ménages, y compris depuis le logement social, de concrétiser leur projet immobilier.
Aller plus loin
a) Un zonage entièrement supprimé
C’est la mesure la plus marquante : le zonage disparaît. Jusqu’ici, l’éligibilité au PTZ dépendait de la localisation du bien (zones A, B1, B2, C).
- À compter du 1ᵉʳ avril 2025, vous pourrez bénéficier du PTZ partout en France, que vous souhaitiez acheter à la campagne, en zone périurbaine ou en centre-ville.
- Cet élargissement géographique vise à lutter contre la désertification rurale et à stimuler l’accession à la propriété dans des territoires jusqu’alors exclus ou moins favorisés.
« Dès le 1ᵉʳ avril, les banques pourront proposer un PTZ aux primo-accédants sur tout le territoire sans distinction de zone pour l’achat d’un logement neuf, qu’il soit individuel ou collectif. »
– Communiqué du ministère du Logement, 17 février 2025
b) Le retour des maisons individuelles neuves
En 2024, seules les constructions neuves en collectif (principalement des appartements) étaient concernées dans les zones tendues. Dès 2025, les maisons individuelles neuves réintègrent le dispositif dans toute la France, à condition de respecter certaines normes de performance énergétique (par exemple, la RE2020 ou un label équivalent).
- Cet assouplissement vise à répondre à la demande de nombreux ménages souhaitant accéder à la propriété d’une maison neuve.
- Une attention particulière sera toutefois portée à l’empreinte carbone de la construction et à l’efficacité énergétique du logement (isolation, chauffage, ventilation, etc.).
c) Un montant de prêt plus généreux
Le montant maximal du PTZ passe de 40 % à 50 % du coût total de l’opération pour certains profils, selon :
- La composition du foyer (nombre d’occupants).
- Le type de bien (neuf collectif, maison individuelle neuve, ancien avec travaux).
- Les ressources du ménage.
Dans les meilleures configurations, le plafond du PTZ pourrait atteindre 180 000 €, ce qui allège d’autant la part du prêt immobilier classique à contracter et réduit le coût global du financement.
d) Des conditions de ressources révisées
Le gouvernement a confirmé qu’il y aurait de nouveaux plafonds de ressources, applicables du 1ᵉʳ avril 2025 au 31 décembre 2027. Bien que les montants exacts n’aient pas encore été officiellement publiés au 26 février 2025, on sait déjà qu’ils seront revus à la hausse afin de tenir compte de l’inflation et de l’élargissement du PTZ à tout le territoire.
Qui peut bénéficier du PTZ en 2025 ?
Pour bénéficier du Prêt à Taux Zéro, vous devez :
- Être primo-accédant : c’est-à-dire ne pas avoir été propriétaire de votre résidence principale au cours des deux dernières années.
- Acheter un bien neuf (maison individuelle ou appartement) ou un bien ancien avec travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération. Les travaux doivent favoriser la rénovation énergétique (amélioration thermique, isolation, chauffage performant, etc.).
- Respecter les plafonds de ressources en vigueur. Même s’ils sont relevés pour 2025, des limites restent fixées pour cibler en priorité les ménages modestes ou intermédiaires.
Bon à savoir : le montant du PTZ varie en fonction de vos revenus, du nombre de personnes dans le foyer, du prix total du bien et de la localisation. Avec la suppression du zonage, l’essentiel se jouera sur vos ressources et sur le type de logement acheté.
Le PTZ version 2025 sera officiellement disponible à partir du 1ᵉʳ avril. Toutefois, l’afflux de demandes risque d’être important, compte tenu de l’assouplissement des conditions. Mieux vaut donc anticiper pour mettre toutes les chances de votre côté.
a) Vérifiez votre éligibilité
- Utilisez un simulateur en ligne (sur un site officiel ou via un courtier) pour estimer votre capacité d’emprunt et vérifier si vous êtes susceptible de respecter les futurs plafonds de ressources.
- Prenez en compte l’éventuelle plus-value obtenue lors d’une revente récente, si vous n’avez pas encore été propriétaire de votre résidence principale (attention, être propriétaire d’une résidence secondaire peut aussi influencer votre éligibilité, sous certaines conditions).
b) Constituez un dossier solide
- Documents financiers : avis d’imposition, bulletins de salaire, relevés de comptes des derniers mois, éventuelles aides ou pensions perçues…
- Justificatifs du projet immobilier :
- Pour l’ancien avec travaux : devis détaillés et attestations (notamment si les travaux sont liés à l’amélioration de la performance énergétique).
- Pour le neuf : permis de construire, contrat de construction ou contrat de réservation (dans le cas d’une VEFA – Vente en l’État Futur d’Achèvement).
c) Restez informé des derniers textes officiels
- Les décrets d’application précisant les nouveaux plafonds de ressources et les critères techniques (performance énergétique, matériaux écologiques, etc.) sont attendus dans les prochaines semaines.
- Abonnez-vous aux communiqués du ministère du Logement ou suivez les actualités sur les sites spécialisés (ANIL, ADIL, etc.) pour disposer des montants définitifs dès leur parution.
d) N’attendez pas le dernier moment
- Dès le 1ᵉʳ avril 2025, vous pourrez faire votre demande de PTZ. Les banques risquent d’être fortement sollicitées : soyez réactif pour saisir les meilleures opportunités.
- Faire appel à un courtier peut vous faire gagner du temps et de la sérénité dans le montage de votre dossier, tout en optimisant votre plan de financement.
- Comparez les offres de prêt : même si le PTZ est à taux zéro, les conditions du prêt principal (taux, durée, assurances) peuvent varier d’une banque à l’autre.
- Soignez votre taux d’endettement : essayez de limiter vos crédits en cours et d’afficher un bon historique bancaire.
- Anticipez l’apport personnel : bien que le PTZ finance une grande partie du bien (jusqu’à 50 %), un apport reste souvent nécessaire pour rassurer la banque et couvrir les frais de notaire.
- Pensez à la performance énergétique : que ce soit pour un bien neuf ou ancien, plus vous misez sur la sobriété énergétique, plus vous aurez de facilités à convaincre votre banque et à rentabiliser votre investissement à long terme (factures réduites, valeur de revente plus élevée, etc.).